( AFP / MARCO BERTORELLO )
La première banque italienne Intesa Sanpaolo est parvenue à un accord avec les syndicats prévoyant 9.000 départs volontaires d'ici 2027, soit environ 10% de ses effectifs, pour faire face aux défis posés par la numérisation du secteur et l'intelligence artificielle.
Dans une deuxième étape, Intesa Sanpaolo prévoit d'embaucher d'ici juin 2028 "3.500 jeunes en contrat à durée indéterminée", qui seront notamment affectés à la gestion du patrimoine, a-t-elle indiqué mercredi soir dans un communiqué.
Sur les 9.000 suppressions d'emplois, qui devraient notamment passer par des départs à la retraite anticipée, 7.000 sont prévues en Italie et 2.000 dans les filiales à l'étranger.
Intesa Sanpaolo compte ainsi "accélérer le changement générationnel" afin de créer "un modèle d'entreprise résilient dans le scénario de la numérisation et de l'intelligence artificielle".
Pour financer les départs volontaires, la banque prévoit une provision de 350 millions d'euros après impôts au quatrième trimestre, qui ne devrait cependant pas affecter l'objectif d'un bénéfice net supérieur à 8,5 milliards d'euros prévu pour 2024.
En tenant compte des embauches, Intesa Sanpaolo prévoit des économies sur les dépenses de personnel de 500 millions d'euros par an à partir de 2028.
Les recrutements seront "destinés à soutenir la croissance et les nouvelles activités du groupe", qui est notamment en train de renforcer l'activité de sa banque mobile Isybank.
Ces embauches "s'ajoutent à celles déjà prévues dans le cadre du plan stratégique 2022-2025, soit 4.600 d'ici décembre 2025, contre 9.200 départs d'ici la fin du premier trimestre 2025", précise la banque.
Intesa Sanpaolo comptait 93.832 salariés fin juin, dont 71.421 en Italie et 22.411 à l'étranger.
Sa concurrente UniCredit avait conclu la semaine dernière un accord avec les syndicats prévoyant 1.000 départs volontaires et 500 nouvelles embauches en Italie. En outre, 250 autres embauches devraient suivre dans le cadre du renouvellement du personnel de la banque.
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